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Jean-Luc Parant
« Je suis la copie de mes deux parents mais aussi la copie de tous ceux qui m’ont porté en eux avant ma naissance. Je sens que je ne suis pas seul en moi, qu’un autre, que d’autres que moi voient à ma place, du même endroit où je suis. Je vois mais d’autres voient ce que je vois que je ne vois pas. Ils voient mais rien ne se voit de ce qu’ils voient. La vue ne laisse jamais de traces. Tout peut être vu par mille autres à la fois sans que cela se voie. Quand nous pourrons tout tracer avec les yeux, tout peindre et tout dessiner avec eux, l’art appartiendra à tous. Seules nos mains sont les copieuses qui reproduisent tout ce qui nous entoure jusqu’à nous reproduire nous-mêmes. Si je suis la copie des autres par leurs mains, je suis en même temps l’original de moi-même par mes yeux. »
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